LA BRETAGNE SEULE

QUESTION  A  M. PADRIG MONTAUZIER

Européennes : le Bloc identitaire appelle à voter pour les listes Bleu  marine – Fdesouche

Dans le numéro 58 de la revue nationaliste « WAR RAOK ! », Padrig Montauzier, son directeur de publication, nous livre un éditorial percutant et mobilisateur comme toujours qui porte, cette fois, sur une stratégie destinée à sortir l’EMSAV du marasme dans lequel celui-ci s’enlise depuis des lustres. 

Vaste et douloureux sujet, en effet, d’un état qui perdure depuis trois quarts de siècle. La recette qu’il apporte est celle de « l’Union nationale » des Bretons transcendant leurs clivages idéologiques. Fort bien ! Qui serait assez fou, d’ailleurs, pour rejeter une telle proposition ? C’est un idéal poursuivi par tout vrai Nationaliste qui, par définition, n’est ni de droite, ni de gauche. Puisqu’il en est la synthèse.   

Seulement, là où le bât blesse, est qu’une telle « Union nationale » ne peut se réaliser, pour la bonne et simple raison que la Gauche dite « bretonne » a toujours refusé de façon maladive de s’allier avec les Nationalistes véritables qui défendent l’intégrité ethnoculturelle du Peuple breton. De plus, qu’avons-nous de commun avec cette clique rose-rouge, hormis le fait de brandir le Gwenn-ha-Du et chanter le Bro Gozh ? Surtout, à l’heure, où celle-ci a choisi le camp du collaborationnisme allogène ? 

On ne peut donc raisonner comme l’on faisait au cours du siècle dernier. L’évolution dramatique de notre société du fait de la colonisation de peuplement en cours, nous oblige à revoir entièrement nos positions, notre stratégie. D’où la nécessité d’un discours de rupture, frontal non seulement avec l’Etat qualifié abusivement de « français », mais aussi avec ses « cousins »idéologiques implantés dans un EMSAV moribond.  Poursuivre dans la voie d’un regroupement de forces diamétralement opposées sur le fond, nous mène tout droit au spectacle ahurissant des peuples catalans, écossais, irlandais, etc., qui ouvrent aujourd’hui leurs portes à l’envahissement allogène avec pour terme, la situation des Boers aujourd’hui massacrés dans l’indifférence générale. De cela, nous ne voulons à aucun prix.

Dans ces conditions, parler de l’Etat français comme du SEUL ennemi ou de l’ennemi PRINCIPAL, n’est guère compréhensible pour la majorité du Peuple breton. Les résultats électoraux, tour à tour, le démontrentmalheureusement depuis la prétendue Libération.  Certes, tous les Patriotes bretons, Nationalistes sincères, comprennent cette désignation de l’ennemi, mais nos autres compatriotes ?  Si l’on voulait dresser un portrait au plus juste du patriotisme breton aujourd’hui, il suffirait de reprendre la célèbre formule : « A très peu, contre presque tous, pour tous ! ». Voilà l’état des lieux. Aussi, croire ou laissez espérer que le Peuple breton, va soudainement changer de cap, comme par enchantement, lors d’une prochaine consultation électorale relève purement de l’utopie.

Néanmoins, sur la nécessité d’un« ennemi bien identifié », nous sommes en total accord. Car sans ennemi clairement désigné, pas de lutte possible, pas de gouvernail pour édifier un projet sociétal commun. Cependant, au-delà de l’image d’un Etat français spoliateur bien vu par les Nationalistes mais non perçu par la grande masse endoctrinée, il y a un Etat profond qui est le véritable maitre d’œuvre dans l’Hexagone.  Or, vouloir substituer à l’Etat hexagonal, un Etat breton qui serait le jouet de ce même Etat profond ne résoudrait en aucune façon les maux qui nous assaillent individuellement comme collectivement. En l’occurrence, il s’agit du magistère maçonnique qui, inspiré par le judaïsme politique, s’est substitué au magistère du catholicisme. Un magistère bicéphale d’essence cosmopolite qui, fort étrangement, n’est jamais évoqué, et donc nullement combattu par les dévots politiquement corrects de l’EMSAV. Voilà pourquoi, rien ne changera avec ces gens-là s’ils arrivaient aux leviers de commande en Bretagne. Car la lutte de l’émancipation de la Bretagne passe d’abord par l’émancipation des pouvoirs occultes. 

Soyons réalistes et pragmatiques. Nous ne pouvons taire plus longtemps les profondes difficultés pourparvenir à l’émancipation bretonne. Car seule une situation catastrophique, hélas, est susceptible de provoquer un changement des mentalités. Néanmoins, il faut être prêt psychologiquement, physiquement, moralement quand surviendra l’occasion du changement espéré. Les leçons de nos Anciens du Parti national breton, insuffisamment préparés et totalement surpris lors de la défaite militaire foudroyante de la « Gueuse » en 1940, ne doivent pas se répéter. Dans cette attente, conservons intact notre idéal patriotique et cessons de rêver en pure perte aux « bonnes élections » (je ne suis pas démocrate, vous l’avez compris), car le rétablissement de la Bretagne ne s’effectuera pas dans le cadre du Système. Mais en opposition absolue à ce dernier.

Peut-il, du reste, en être autrement avec ce « Système à tuer les peuples » ? Système qui planifie et crée des masses indifférenciées pour mieux les contrôler et les asservir. Or, notre bien le plus précieux, c’est notre intégrité ethnique, condition essentielle de notre pérennité culturelle, les deux concepts étant intimement liés. Voire consubstantiels. L’âme de nos peuples enracinés d’Europe est l’enjeu prioritaire et leur sauvegarde ne se réalisera que dans le cadre d’une Europe libérée des oligarchies parasitaires. Une Europe qui ne soit plus une colonie anglo-saxonne mais l’EUROPE AUX CENT DRAPEAUX. Rien donc à attendre de l’UE (son hostilité à la Catalogne devrait ouvrir les yeux à certains…), rien à attendre du parlementarisme, non plus. La voie parlementaire, à la fois raison d’être et sauvegarde du régime, s’est toujours révélée une impasse.

Or, le temps presse, et que voyons-nous ? Déjà, nos actualités quotidiennes regorgent de faits criminels d’une ampleur inaccoutumée, de l’ensauvagement fulgurant de nos sociétés, d’une convergence des catastrophes que la majorité silencieuse observe, comme médusée, impuissante mais toujours aussi résolue à ne pas concrétiser son ras-le-bol par un vote salvateur. Pourquoi ? Par conditionnement et par appréhension face à toute vraie alternative considérée comme aventureuse. De même, qu’elle refuse d’envisager l’éventualité d’un chaos généralisé voire d’une nouvelle Croisade (la neuvième) qui se déroulerait, cette fois, sur notre continent. Soyons sûrs, qu’à ce moment-là, nos éternels rêveurs nourris à l’idéologie républicano-assimilatrice verront alors se briser leurs illusions en mille morceaux pour avoir cru bien naïvement au « Monde des Bisounours » et à la « Fin de l’Histoire » enseignés par des manipulateurs mondialistesconnaissant parfaitement les faiblesses de la nature humaine. 

Par conséquent, la SEULE STRATEGIE opposable est celle d’un front identitaire élargi avec tous nos frères européens, Français compris évidemment, car il en va de la survie de notre Europe dont la Celtie est partie prenante.Ce qui implique l’impérieuse nécessité d’initiatives et d’actions qui ne soient pas menées solitairement par les fils non reniés de Nominoë et d’Anna Breizh ; mais conjointement avec TOUS les opposants identitaires à cet Etat « français » qui n’a plus rien de national depuis le putsch maçonnico-bourgeois de 1789. Tout en restant nous-mêmes, forts de nos principes et d’un idéal patriotique que rien ne saurait entamer.  

Dans cette optique, les Patriotes bretons, les Patriotes hexagonaux et Patriotes européens doivent être solidaires entre eux et soudés comme ces combattants d’autrefois UNIS dans leurs tranchées. Parce que notre sort se joue désormais à l’échelle du continent, notre tranchée se nomme…l’Europe EUROPEENNE. C’est-à-dire chrétienne et aussi païenne, laquelle repose sur un socle biologique bien défini par l’Histoire.Il s’agit-là d’un combat civilisationnel et au mondialisme destructeur des peuples, doit répondre une mondialisation identitaire.

En nous inscrivant dans cette perspective, nous savons égalementque le rétablissement de la Bretagne passera nécessairement par la chute du régime, qui ne lâchera jamais sa proie bretonne, sans y être contraint. Nul n’en connait encore les modalités (effondrement économique, guerre inter-ethnique, intervention étrangère…). D’autant qu’il existe un facteur impondérable mais non négligeable, la Providence, dont l’Histoire a donné maints exemples, de son intervention aux moments les plus critiques. 

On ne combattra donc pas seuls au nom d’une vision nationaliste du siècle dernier. La Bretagne seule ? c’est comme la « France seule ! » revendiquée inlassablement par Charles Maurras, à une époque où l’enjeu était déjà continental, opposant les forces nationales européennes aux forces conjuguées du bolchevisme et de la ploutocratie anglo-saxonne. 

Ne rééditons pas, en ce nouveau millénaire, les mêmes erreurs. Elles signeraient, à coup sûr, notre sortie définitive de l’Histoire.

Jakez GUILLOUZOUIC – 5 Septembre 2020 

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