Il est fort à parier que les résultats des élections régionales/départementales des 20 et 27 juin prochains nous causent les mêmes désillusions que celles de 2015. Pour les Bretons non reniés, s’entend, qui aspirent à un réel changement dans leur cadre de vie, conformément à leurs aspirations nationalistes.
Au vu des listes annoncées par la presse d’Etat, constatons une fois de plus que les mêmes équipes du haras électoral s’apprêtent ardemment pour la ligne de départ, afin de décrocher sièges et prébendes. Certes, sous des sigles divers, des étiquettes passe-partout où le mot « Bretagne » revient tout naturellement. Et pour cause ! Il faut appâter l’électeur qui, en règle générale, est plus sensible aux apparences qu’à une réflexion profonde sur notre société. De plus, lesdits candidats sont confortés dans leur « mission », par un électorat déjà préparé et conditionné par la propagande du système. Propagande relayée par les médias mainstream. Notamment une presse régionale archi-subventionnée, collaborationniste et mondialiste.
Mû par une identité consciente et enracinée, nous ne dirons mot des listes des partis politiques français. Elles ne méritent au mieux que notre indifférence. Toutes exhalent, à des degrés divers, les mêmes relents du jacobinisme maçonnique. Mais, en guise de compensation, les listes « bretonnes » en lice, peuvent-elles retenir notre attention ? Pour les Bretons de sang que nous sommes, il importe d’être représentés par des gens qui nous ressemblent. Logique et naturel, non ? Des personnes dans lesquelles nous nous reconnaissons ethniquement, politiquement et mentalement. C’est-à-dire de gens fidèles à nos coutumes, notre histoire, notre hérédité et notre foi traditionnelle. Sinon, il y a tromperie sur la marchandise dans laquelle excellent malheureusement trop de bonimenteurs professionnels.
Or, que nous propose l’Etat central dans sa carte des menus ?
« Bretagne, ma vie » ? Une liste écolo-gauchisante menée par l’ancien maire de Langouet, Daniel Cueff.
« Bretagne d’avenir » ? Une alliance du groupuscule stalinien UDB avec les Khmers verts d’E.E.L.V. Du rouge et du vert pro-islam. Breuvage des plus indigestes, on en conviendra, qui détruirait assurément pour toujours, la partie encore saine de l’organisme breton.
– « Bretagne responsable » du Parti breton ? Un parti autonomiste de centre-droit sympathique mais rejetant toute idée d’indépendance. Le rêve régionaliste dans toute son essence que chaque jacobin affectionne par calcul, pour éviter toute résurgence du Nationalisme breton.
– « La Bretagne en héritage », liste souverainiste prônant l’autonomie et la réunification de la Bretagne historique, sans pour devoir s’acoquiner avec la lèpre marxisante.
– Quant aux autres mouvements régionalistes « Breizh-Europa » de Caroline Ollivro et « En avant la Bretagne » de Jean-Jacques Page, où sont-ils ? que font-ils ? Ils ont rallié (euphémisme) la liste « Hissons haut la Bretagne » pilotée par Isabelle Le Calennec (LR). Même attitude pour d’autres personnalités bretonnes, tels Paul Molac, Christian Troadec et Lena Louarn que l’on retrouve sur la liste P.S de Loig Chesnais-Girard.
Peu de choses donc à attendre, à vrai dire, d’une telle compétition où, contrairement à 2015, AUCUNE LISTE NATIONALISTE n’a été déposée. Aucune liste d’Union bretonne enracinée et alternative qui ferait sienne, outre les thématiques propres à ce type d’élections (sécurité, environnement, transport, santé, etc.), celle de la REMIGRATION, sans laquelle tout programme de rénovation sociale, politique et culturelle est voué ipso facto à l’échec. Or, là où le bât blesse, chez nos listes bretonnes ou néo-bretonnes, c’est le refus d’aborder explicitement, le thème de l’islamisation et de la congoïsation de notre terre. Ce n’est pas leur priorité alors que c’est le PROBLEME CENTRAL de notre Devenir. En bref, l’identité charnelle de la bretagne, ils s’en contrefichent. L’hexagone est au bord de la guerre ethnique – les militaires viennent de nous le rappeler fort opportunément – mais on continue de nous seriner les mêmes discours que ceux des années cinquante…. Faut-il qu’ils soient aveugles ou lâches ?
On ne sortira donc pas de l’impasse, tant que nos candidats refuseront de nommer l’ennemi principal qui travaille à notre disparition. Tant qu’ils persisteront à communier dans l’idéologie dominante et castratrice, pour mieux circonvenir l’électeur. Parce que celui-ci préférera toujours les discours enjôleurs aux Cassandre qui les invitent à se serrer la ceinture et à abandonner leurs certitudes erronées. Jusqu’au moment où le RETOUR DU REEL balayera impitoyablement l’irrémissible bêtise humaine.
Rappelons, cependant, quelques vérités premières aux Bretons frileux. D’abord, aucune élection n’a jamais apporté le moindre changement dans notre sujétion à la France. Le système électoral actuel est conçu de telle sorte qu’il interdit toute véritable alternative. Et qu’il légitime fallacieusement l’autorité de la puissance occupante en Bretagne. Ensuite, le Conseil régional de Bretagne ne représente aucun poids politique face à une Etat centralisateur omniprésent dans la vie des autochtones. Pourquoi ? Parce que, génération après génération, nos « élus bretons » sont restés invariablement les laquais disciplinés des partis français, auxquels ils doivent leurs investitures et leur maintien. Ce qu’on appelle la sujétion. Pour cela, lesdits conseillers ne peuvent prétendre légitimement au titre de « représentants du peuple breton » ancien, actuel et en devenir. Nous leur dénions cette appellation car ils ne sont en place, que par le seul bon-vouloir de l’Etat colonial français.
Faute d’un programme nationaliste non édulcoré, faute d’un discours de rupture, faute d’une Assemblée nationale bretonne, nous allons devoir affronter prochainement le chaos, avec son cortège de sang et de larmes. Et dans cette perspective inéluctable, les résultats de cette consultation électorale n’auront que bien peu de poids. Mais, nous aurons, très prochainement, l’occasion d’en reparler.
Jakez GWILLOU (21 Mai 2021)