La nouvelle théorie critique de la race qui nous vient des États-Unis, issue de ce wokisme qui n’existe pas, et qui a envahi l’espace universitaire français, impose ce regard racial à tous les aspects de la vie, mais sur fond de « privilège blanc ». Mais précisément, ce qui est recommandé pour les minorités «racisées» est strictement interdit à la majorité des Français implicitement considérés comme vecteurs du racisme.
Par une perversion mentale unique, non seulement le Français d’origine n’aurait pas le droit de se plaindre d’être détesté ès qualités, mais encore sa plainte serait en elle-même suspectée de racisme. Je vais donc allègrement m’affranchir de cette prohibition et me faire devoir de transgresser cette interdiction. Car l’aspect identitaire des violences crève nos yeux qu’on voudrait bander en même temps que notre bouche qu’on voudrait boucler.
J’affirme qu’il existe dans notre drame actuel un privilège victimaire et un racisme antiblanc autant qu’antifrançais. Il est issu d’un complexe anti-occidental inconscient qui atteint d’abord les Français blancs en premier.
Ce n’est pas uniquement par goût opiniâtre de la justice et de la vérité que je m’oblige à obliger la société française à regarder sans carré blanc la réalité de la détestation des Français, encouragée idéologiquement par des Français. C’est aussi et surtout parce que tant que cette réalité aveuglante demeurera muette, il n’y a aucune chance que la France interrompe sa course suicidaire vers sa perte.
Gilles-William Goldnadel
Source: Le Figaro