Une fiction, écrit Souvestre, ne devient populaire qu’à la condition d’avoir été inventée ou acceptée par la foule, ce qui suppose que celle-ci y a mis ou trouvé ses tendances intellectuelles. Aussi voyez quel cachet particulier chaque nation imprime à ses récits ! Quelle distance de la ballade écossaise au romancero espagnol, de la tradition allemande au conte arabe ! comme on sent bien, dans chacun de ces récits, la nature de la race à laquelle il appartient.
Saurons-nous écrire aujourd’hui, comme hier, la fiction d’une Bretagne pour tous les Bretons ?