Dans le numéro 70 d’aout 2024 de la revue WAR RAOK, est parue une analyse de l’Alliance souverainiste bretonne consacrée à l’ouvrage « HISTOIRE DU FASCISME » de M. Fréderic LE MOAL.
Analyse des plus intéressantes au sujet d’un phénomène politique et social qui traversa l’ensemble des nations européennes, à l’issue de la Première Guerre mondiale. Mais aussi sujet d’actualité, car il n’est pas de manifestation de droite nationale ou nationaliste, sans que l’on hurle aussitôt à la résurgence du fascisme abhorré. Dernier exemple : le « cordon sanitaire » en juin 2024 autour d’un Rassemblement national qui, pourtant, n‘a plus rien de nationaliste. Echec donc patent d’un parti désireux d’acquérir une « respectabilité » en se démarquant de tout ce qui peut évoquer, même de loin, un soi-disant « fascisme ». En l’occurrence le fascisme italien dont il s’agira ici.
Or, la thèse défendue par Frédéric LE MOAL est que le fascisme est fondamentalement la production d’une pensée et d’un activisme de gauche hérités de la Révolution bourgeoise de 1789. Une interprétation toutefois contredite par des historiens et politologues qui le classent à droite. Non seulement chez ceux qui adhérent à la vulgate marxiste mais aussi chez ceux qui refusent de souscrire à la vision libérale d’une droite affairiste.
Certes, les sources du fascisme sont diverses. Mais ses fondamentaux doctrinaux, par la synthèse du national et du social, relèvent principalement de la pensée de droite. Au risque de froisser conservateurs et réactionnaires, on pourrait dire, en toute honnêteté, que la droite a manifesté un totalitarisme avec le fascisme, à l’instar de la gauche avec le communisme. Avec une différence notable : le communisme, lui, est toujours vivant, toléré et choyé par nos pouvoirs publics. Ainsi, les larges subventions publiques versées au journal L’HUMANITE. Manifestation criante d’une logique propre à la démocratie ploutocratique qui la pousse continuellement vers la gauche. Mais jamais à droite !
POURQUOI LE FASCISME PROCEDE DE LA DROITE
Tout d’abord, son inventeur : Benito MUSSOLINI. Ancien dirigeant socialiste ayant rompu avec son parti, il remit en question les principes fondamentaux de la philosophie des lumières. Ainsi, déclara-t-il le 7 avril 1926 : « Nous représentons l’ANTITHESE nette, catégorique, définitive…des immortels principes de 1789 ». Faut-il être plus clair ?
Notons que le fascisme est hostile tout à la fois au communisme, au capitalisme sans frein, à la ploutocratie, à l’esprit consumériste, à l’individualisme, à l’Internationalisme, à la maçonnerie et au mondialisme.
Il ne croit ni au mythe du progrès, ni au paradis terrestre, ni à l’égalité entre les hommes. Tout au contraire, il promeut des valeurs dont le commun dénominateur est d’essence aristocratique et spiritualiste. Lesquelles ont façonné durablement la vie européenne avant 1789. Mais il n’entend pas revenir au passé monarchique, au risque de réenclencher le processus qui accoucha de la révolution de 89. Aussi, s’insurgea-t-il contre les iniquités frappantes propres à la société en déliquescence de l’Ancien régime. A cet égard, Frederic LE MOAL a raison de dire que le fascisme n’est pas une idéologie conservatrice et réactionnaire.
Par ailleurs, le fascisme croit en l’existence d’un ordre naturel du monde auquel tout un chacun doit se conformer contrairement à la pensée de gauche progressiste qui veut s’affranchir de toutes les lois humaines édifiées par la Providence.
En résumé, il entend construire une nouvelle forme de vie communautaire entre le collectivisme deshumanisant et l’individualisme bourgeois. En quelque sorte, une DEMOCRATIE de type ORGANIQUE reposant sur les corporations et la responsabilité personnelle de l’encadrement administratif. Loin de l’irresponsabilité parlementaire.
POURQUOI LE FASCISME EST IL L’EPOUVANTAIL ABSOLU ?
Parce qu’il est associé au national-socialisme qui, lui, repose sur un démentiel suprémacisme racial de la composante germanique. Ce que tout Nationaliste même le plus radical refuse de cautionner dans la perspective d’une Europe des ethnies ou des Cent drapeaux.
Parce que le fascisme fut effectivement un TOTALITARISME comme le sont d’ailleurs, le mondialisme bancaire et l’Islam. Même s’il n’appela pas à un totalitarisme planétaire, ni à l’uniformisation d’un monde, mais à un aménagement autoritaire propre à la nature de chaque peuple.
Parce qu’il fait l’objet depuis quatre-vingts ans d’un lynchage médiatique, politique et scolaire de tous les instants. Alors qu’un voile pudique couvre les innommables atrocités commises par la Révolution française et le Communisme mondial. D’où une peur des plus irrationnelles.
Mais une peur pour qui, d’ailleurs ?
En premier lieu, pour la Gauche dite progressiste. Parce que le fascisme fut la seule force politique et doctrinale qui a été capable de mener victorieusement le combat contre elle, par son contenu social et révolutionnaire, avant de subir une défaite militaire par l’action conjuguée des forces bolcheviques et ploutocratiques.
En second lieu, pour les mondialistes de tout poil. Car le fascisme s’attaque à la primauté de l’économie qu’il remet à sa place : au service de la Nation. Et qu’il entend soustraire l’Etat tant à la sujétion des puissances d’argent qu’aux caprices de l’opinion manipulée par les officines et les lobbies. Parce qu’avec lui, l’Europe conserverait son visage européen, dans ses aspects historiques : culturel, ethnique et religieux.
Cette peur du fascisme est cependant absurde et sans fondement. Parce que le fascisme appartient à un passé révolu, mort de sa défaite militaire. Contrairement au communisme qui s’est effondré sans aucune intervention de forces extérieures. Parce qu’il fut le produit d’une époque particulière marquée par l’holocauste européen de 1914-1918 et par la menace du bolchevisme sur les peuples. Voilà pourquoi LE FASCISME NE REVIENDRA PLUS sur la scène mondiale.
BILAN DE LA POLITIQUE ANTIFASCISTE
Malgré tout, n’importe quel quidam qui tient aujourd’hui un discours nationaliste ou simplement de droite, est étiqueté « facho », avec ordre de se taire. Quand il n’est pas poursuivi judiciairement pour délit d’opinion. Rétablissement du blasphème ! Oubliant que le délit d’opinion n’existe pas dans une société réellement libre.
Sur le même ton provocateur, le quidam peut toutefois rétorquer à son adversaire que les divers aspects de notre vie contemporaine, sont les fruits d’une société issue d’une victoire de l’antifascisme. De tonalité marxiste ou libérale. Que ce monde-là est l’œuvre exclusive du « Camp du bien ». Et qu’il serait, par conséquent, malhonnête pour lui, de s’en plaindre…
Mais au fait, pour quel bilan ? L’endettement pharamineux des Etats devenus les factotums des banques, le gaspillage éhonté de l’argent public, les profits scandaleux de l’hyperclasse dirigeante, le règne de la ploutocratie dans toute sa splendeur, un chômage d’ampleur jamais résolu, l’explosion de la criminalité, une submersion migratoire jamais vue dans notre histoire, un Grand remplacement de population encouragée par les élites, une société de consommation, matérialiste et décadente, une dénatalité chronique et planifiée, une jeunesse blasée, décervelée, abrutie de propagande hédoniste et culpabilisante, etc.
Plus de trois-quarts de siècle se sont donc déroulés sans l’ombre d’un quelconque redressement. Bien au contraire, nous nous enfonçons, jour après jour, encore plus profondément dans le marais d’une société en putréfaction d’où s’exhalent jusqu’à la nausée les miasmes de l’anarchie et de la barbarie la plus primitive. Dans ces conditions, il est difficile d’amender un tel régime. On ne fera pas l’économie d’une société d’ordre !
QUELLE ANTIDOTE CONTRE LA MONDIALISATION ?
Aujourd’hui, le mal absolu ne s’identifie plus au communisme moribond mais à sa variante sous la tutelle de banquiers internationaux : le mondialisme. C’est-à-dire un communisme planétaire dirigé par une oligarchie apatride indétrônable sous un gouvernement mondial.
Si le fascisme fut l’antidote au communisme et la réponse conjoncturelle à la crise économique inhérente au capitalisme et à la décadence bourgeoise, quelle force politique NOUVELLE aujourd’hui serait capable de faire front victorieusement à la pieuvre mondialiste ?
Un tel objectif ne peut être atteint sans l’émergence d’une ample réaction des forces saines au sein des nations occidentales. Encore faut-il, pour cela, qu’elle s’appuie sur une organisation politique et sociale qui entend rompre avec les codes de la modernité.
Plus précisément sur une force dotée d’un idéal à la fois national et européen, transcendantal dans son essence, et pourvue d’une mystique puisant dans les valeurs intemporelles de notre passé commun.
CONCLUSION
Contrairement à la thèse de Frédéric LE MOAL, la Révolution dite française ne fut nullement la matrice du fascisme en dépit de quelques apports. C’est bel et bien, le communisme assassin aux 150 millions de victimes, qui en fut le produit le plus achevé. Tout les rassemble : les méthodes, l’idéologie universaliste, la destruction de l’ordre naturel du monde.
En bonne logique, il serait insensé de vouloir vaincre le Mondialisme, en s’appuyant sur des concepts universalistes qui en sont les principes directeurs pour une finalité commune. Parce qu’on ne guérit pas d’une maladie, en préservant les germes qui en sont les vecteurs essentiels.
Jakez GWILLOU (2 octobre 2024)