De l’impasse régionaliste à la nécessité d’un parti national breton (Éditorial)

POSTED BY LA RÉDACTION ON 26TH MARS 2017

 

 

BREIZATAO – POLITIKEREZH (26/03/2017) Dans un assez long entretien accordé au journal parisien « Le Monde » (voir ici), le socialiste Romain Pasquier, affilié au CNRS hexagonal opérant à Roazhon (Rennes), admet sans ambages que toute « réforme régionale » est désormais illusoire et vouée à l’échec en France.

Le régionalisme comme négation du peuple breton

Les nationalistes bretons ne découvrent absolument rien : ils ont toujours récusé cette vieille lune entretenue par les régionalistes, prisonniers de leur allégeance à l’État Français, que serait une « réforme » du système hexagonal en son ensemble. Cette stupidité a largement été cultivée par une des factions schizophréniques de la gauche française en Bretagne : la mouvance fédéraliste.

Mouvance marginale dont la fonction objective a consisté à maintenir le peuple breton dans le déni de sa nationalité et des nécessaires combats qu’elle induit contre l’État Français. Ce « nationalisme honteux » de contrebande a régulièrement pollué certains esprits et, par voie de conséquence, a coûté du temps à notre peuple.

L’imposture qu’est le « régionalisme » tient dans l’objet même de ses réflexions et propositions : l’existence de « régions ». Une région n’est qu’une notion géographique et non pas populaire, ethnique, nationale. C’est là un sous-produit de l’idéologie française et de son école géographique que défend avec acharnement un état assis sur un baril de poudre. L’État Français craint le fait racial et ethnique comme le Diable l’eau bénite et a inventé, pour légitimer son existence et circonvenir les mouvements ethno-nationaux, des concepts abstraits au caractère déréalisant dont la « région » est un des plus pervers.

Un concept anti-politique et anti-historique

Parler de « régions » dans n’importe quel débat revient à mettre sur un pied d’égalité de simples outils administratifs de l’État Français comme le « Centre » ou les pseudo « Pays de la Loire » avec une nation comme la nation bretonne, assise sur 2500 ans d’histoire propre. Le régionalisme est un concept qui fait de la technique administrative et de son aire d’action géographique la finalité du politique. Un tel concept, pour les Bretons, a pour seul et unique but de les maintenir en dehors de l’histoire, c’est-à-dire en dehors du politique.

Si Clausewitz a pu dire que « la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens », la politique est également la continuation de la guerre par d’autres moyens. L’idée régionaliste, en Bretagne, est anti-politique par définition. Elle interdit aux Bretons de répliquer dans le cadre de la guerre qui leur est faite « par d’autres moyens ».

La nation bretonne doit s’affirmer pour se libérer et cette affirmation passe inévitablement par le regain de notre conscience nationale. Ce à quoi s’oppose par définition le régionalisme en maintenant notre peuple dans le giron de l’État Français.

Le régionalisme rouge

Il faut d’ailleurs souligner ici qu’il y a deux types de « régionalistes » : les naïfs et les loyalistes. Les naïfs pèchent tantôt par modérantisme, tantôt en raison d’une conscience historique, nationale et politique déficiente. Leur sincérité n’est pas en cause et cela peut être corrigé à terme.

Les loyalistes quant à eux s’activent à polluer en conscience l’esprit de ceux qui évolueraient naturellement vers la lutte de libération nationale. Ils travaillent activement au maintien du statu quo en faveur de Paris en agitant un « réformisme » abscons qui n’a d’ailleurs jamais rien produit.

Il faut aussi évoquer ceux des loyalistes qui le font par adhésion au fléau du social-marxisme et entendent subordonner le peuple breton à un internationalisme grotesque, manœuvre visant à faire de la question nationale bretonne un simple instrument entre les mains des néo-communistes ouest-européens. De toutes, cette forme de régionalisme est la plus odieuse et la plus subversive et est incarnée chez nous parle groupuscule gauchiste « UDB ».

Ce régionalisme rouge est la forme communiste du fédéralisme dont nous avons déjà parlé. Il n’a pas pour objet le peuple breton comme personne collective nationale et charnelle, mais sa réduction au rang de simple auxiliaire du communisme.

Plus profondément, le régionalisme est aussi la proposition politique des lâches qui prétendent obtenir des avancées sans assumer la dureté du combat national.

Indépassable nécessité du parti national

L’organisation politique qui, chez nous, incarne le plus parfaitement cette totale incompréhension de la question nationale bretonne – comme de ce qu’est le nationalisme breton – est le Parti Breton. Parti qui n’assume jamais  définitivement la lutte ouverte pour l’indépendance nationale et s’est régulièrement associé avec des régionalo-socialistes comme Christian Troadec ainsi que les néo-communistes de l’UDB.

Faute de doctrine authentiquement nationaliste et de ligne politique, infecté par le mirage inopérant du « fédéralisme », il est aussi largement dominé par la sous-culture gauchiste prévalant au sein des élites françaises et de leurs représentants en Bretagne. La part de l’adhésion et de l’intimidation restant à évaluer.

Tout ceci doit rappeler aux Bretons conscients de leur nationalité – et de tout ce que cela implique – qu’ils ne pourront jamais faire l’économie du nationalisme comme du séparatisme et encore moins se passer d’un parti national.

De sérieux obstacles se dressent sur notre route : la dénationalisation radicale de la bourgeoisie bretonne comme du peuple en son entier. L’existence de clientèles sociales de l’État Français très puissantes dont les fonctionnaires d’état sont les principaux représentants, mais non les seuls. La diffusion par les médias d’état hexagonaux d’une vision du monde en tous points incompatible avec l’être national breton.

Revenons à ce rapport politique essentiel : la francisation – dont la forme est essentiellement idéologique – est la manifestation même de notre sujétion et de notre situation objective de colonie. Toute activité nationale bretonne vise par principe à réduire à néant cette sujétion et à libérer l’être breton d’un parasitisme étranger qui dénature notre peuple et, à terme, le fera disparaître.

Notre peuple, sans sa vision du monde propre et sa capacité à l’exprimer, sans sa culture en un mot, s’avance vers sa propre destruction. Tout ce que les médias d’état français déversent dans les esprits bretons n’est qu’empoisonnement de l’âme qui, tôt ou tard, se conclurait par l’anéantissement de notre peuple si aucun réflexe de survie et de conservation ne se manifestait avec succès.

Confusionnisme

L’empoisonnement de notre peuple est tel que le néo-communisme et son agenda de remplacement racial peut brandir la bannière nationale – le Gwenn ha Du – pour prétendre agir en faveur de notre nation. Alors qu’il la détruit physiquement.

Le colonialisme idéologique français est tel que les miasmes de la Révolution Française continuent de s’insinuer chez nous, non pas seulement par les seuls partis français mais aussi par les idiots utiles du régionalisme qui les singent.

Cet état de fait est possible en l’absence d’un parti national qui, de par son action, clarifierait les choses en forçant l’ennemi à se positionner par rapport au peuple breton comme sujet historique, c’est-à-dire comme entité biologique autonome.

La dépolitisation et la dénationalisation du politique en Bretagne sont les deux mamelles de notre impuissance. Dépolitisation avec le mythe incapacitant du « tout culturel » – le fléau du folklorisme, fléau breton par excellence – ou du « tout économique » – porté par l’Institut de Locarn -, comme si une culture et une économie pouvaient être réellement libérées sans assumer la libération politique qu’offre un état national souverain.

Dénationalisation promue en outre par des laquais du système français qui aiment à présenter des questions exclusivement hexagonales comme des enjeux bretons. C’est là qu’agissent plus particulièrement les médias d’état coloniaux (Le Télégramme, Ouest-France, France 3, Radio France Bleu, etc.).

Un parti national et un changement d’état psychologique

Chacun pourra constater la façon dont BREIZ ATAO a déclenché l’hystérie des ennemis de la nation bretonne, loyalistes en tête. C’est ce que déclencherait, sur une plus grande échelle encore, un parti national breton digne de ce nom. Une force patriotique ne doit jamais réfléchir sur la base des attentes de l’établissement français – c’est l’évidence – mais à l’aune des seuls intérêts nationaux de Breizh. Ce qui implique une lutte sans concession contre le statu quo.

La constitution d’un parti national est primordiale et d’une urgente nécessité. D’autant que nombre de Bretons, réalisant que l’État Français s’effondre, verraient dans un parti national la réponse la plus logique aux défis que nous affrontons.

Aussi, le régionalisme traduit un état psychologique clair : celui de la soumission et de la faiblesse. Nous devons rompre avec cet état de fait et seule la nationalisation à outrance des masses bretonnes – singulièrement des jeunes hommes – pourra opérer un changement substantiel quant à l’état psychologique général de notre peuple. État qui est marqué par l’apathie collective, le suivisme, le fatalisme.

Le potentiel humain de notre peuple est largement sous-exploité, d’abord et avant tout en raison de cet état psychologique général susmentionné et des éléments ratés qui se coagulent dans l’appareil politique et administratif colonial. Lesquels, comme éléments parasitaires, retirent leur force de l’affaiblissement du peuple.

Nous l’avons dit et répété : la seule solution pour les Bretons, surtout sa jeunesse, est le basculement dans l’ultranationalisme. Nul besoin d’assembler une majorité sur notre vision du monde, il nous suffit de réunir une majorité chez les jeunes hommes de la nouvelle génération et de celle qui suit. Et de nous assurer qu’elle soit radicale. Les circonstances vont puissamment contribuer à réaliser cet objectif au cours de la première moitié de ce siècle.

Nous devons être aussi fanatiques que patients. Sans minorer l’ampleur de la tâche ni se lamenter inutilement face à elle.

Si nous parvenons à terme à atteindre nos objectifs – la constitution d’un parti nationaliste et la conquête du pouvoir en Bretagne – nous tirerons du peuple breton tout son potentiel. Nombreux sont ceux des Bretons qui seront stupéfaits de voir l’énergie dont ils recèlent, pour peu qu’ils soient conscients d’eux et unifiés sous un leadership qui l’est tout autant.

La vieille Bretagne disparaîtra rapidement au profit de la nouvelle.

Le secret absolu du politique réside dans la volonté humaine : tout ce qui empêche la volonté chez nous doit être anéanti sans procès. A commencer par toute forme d’égalitarisme ou de socialisme humanitaire dégénéré, de complaisance pour la médiocrité ou les comportements asociaux.

Dans cette Breizh Nevez, il n’y aura plus de place pour l’échec ou les compromis.

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