Cette cour des miracles qu’on appelle… la France !

Jadis, écolier, nous était enseigné l’inoubliable poème de Joachim du Bellay : « France, mère des arts, des armes et des lois ». Ces vers du XVIème siècle qui faisaient rêver, reflétaient une époque. Après cinq siècles écoulés, cet auteur dresserait-il un tableau aussi élogieux ?      

Aujourd’hui, où le moindre quidam se gonfle de suffisance pour s’être énivré de droits et débarrassé de ses devoirs, l’Hexagone est devenu un vaste champ de ruines.  

Nos Arts s’abîment dans une dégénérescence autodestructive, quand ils ne sont pas simplement mis au rebus. La laideur s’affiche impunément dans tous les secteurs. Pire, le moindre aspect de l’essence européenne est déconstruit méthodiquement par le poison du wokisme avec la complicité des « élites ».   

Les Armes ?  Elles circulent librement par milliers dans les « zones de non-droit » (euphémisme républicain révélateur). Armes utilisées quotidiennement pour des règlements de comptes et des « transactions commerciales ». C’est là, le privilège de la racaille laissée impunie pendant que les forces de l’ordre traquent, 24 heures sur 24, le moindre graffiti ou collage d’affiches nationalistes ou identitaires. La République jacobine a ses priorités.

Quant à son « état de droit » ? Il est incapable de briser le cercle infernal des 120 attaques au couteau par jour dans l’Hexagone. Leurs auteurs ? Ne les cherchez pas dans les bagadoù ni dans les milieux traditionalistes. Ils sont ailleurs et facilement identifiables.    

Pour l’année 2023, les chiffres de la délinquance en France révèlent le triomphe des instincts sauvages dans un pays jadis pacifié par l’ordre et la morale. On y relève 996 homicides, 42 403 personnes victimes de viol et tentatives de viol, 669 800 victimes de coups et blessures, 114 100 victimes de violences sexuelles (source du SSMSI). En bref, le chaos institutionnalisé.  Et comment réagit notre société ?

Aux assassinats d’enfants, d’adolescents et de vieillards qui scandalisent notre quotidien, il est répondu par des marches blanches aussi sottes qu’inutiles. Comme si le spectacle larmoyant rappelant le Mur des lamentations sans (hélas) l’esprit combattant de son peuple agressé de toutes parts, allait provoquer un remords de conscience chez leurs auteurs qui feraient aussitôt repentance !  

Quant aux Lois de la République, de Badinter à Dupont-Moretti, elles sont, dans leur écrasante majorité, rédigées par des idéologues déconnectés du réel. Et appliquées de façon laxiste par une magistrature du même tonneau. Seuls les déviants de la Pensée Unique sont pourchassés pour leurs écrits, condamnés lourdement au portefeuille, voire emprisonnés ou obligés de s’expatrier pour échapper au glaive purificateur.  Tout cela, dans un pays prétendu inventeur des « droits de l’homme ».

Heureusement, il existe au sein de notre population narcotisée, des hommes et des femmes qui ne baissent pas les bras. Nous pensons, ici, à la courageuse intervention de la veuve du gendarme Eric Comyn percuté mortellement par un chauffard multirécidiviste le 26 aout 2024 sur la commune de Mougins.

Le 28 aout, lors des funérailles, madame Harmonie Comyn a brisé le tabou imposé par l’idéologie dominante.  Déclarant à la face des officiels : « La France a tué mon mari, le père de mes enfants, par son INSUFFISANCE, son LAXISME et son EXCES DE TOLERANCE ». Elle a incriminé à juste raison l’Etat français et son régime. « Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ? Faut-il qu’ils soient touchés directement pour agir ? » a-t-elle ajouté.  Puis, au sujet de la peine de mort : « 1981 n’aurait jamais dû exister ». Merci, madame Comyn, vos propos rachètent la lâcheté de notre classe politicienne.     

A cet égard, on ne flétrira jamais assez le rôle infâme joué par Robert Badinter, instigateur de l’abolition de la peine de mort. Pour les assassins, s’entend ! Car la peine de mort n’a connu aucun ralentissement, aucune trêve pour leurs victimes. Bien au contraire, cette abolition a boosté la sauvagerie d’une basse humanité qui sommeille dans chaque peuple.    

Or, ce ne sont pas les institutions politiques, administratives et judiciaires actuelles qui nous sortiront du bourbier dans lequel les électeurs de l’Hexagone nous ont plongé. Parce que rétablir l’ordre requiert avant tout fermeté inflexible et courage politique.

Rappelons qu’au XVIIème siècle, Paris abritait en son sein une « grande cour des miracles ». Une faune organisée de plusieurs milliers de voleurs, de mendiants et d’assassins y sévissait. Le contrôle du Roi ne s’y exerçait plus. Jusqu’au jour où le nouveau Lieutenant général de police Nicolas de la Reynie expurgea le quartier par la menace de peines capitales (pendaison, galères) pour les récalcitrants au départ. Vidé de ses indésirables, Paris retrouvait propreté et sécurité.  

Aujourd’hui, les cours de miracles fleurissent sur l’ensemble du territoire.

Est-ce trop demander d’avoir un ministre qui ait l’étoffe de cet illustre prédécesseur ?   

Jakez GUILLOUZOUIC (10 septembre 2024)

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