Invité sur Europe1, le mardi 9 mars, Éric Dupont-Moretti a cru bon de fustiger le localisme pour réfuter les propositions écologiques de la tenancière du RN. Pour lui, le localisme, c’est « l’autarcie, le repli sur soi, la fermeture, la xénophobie pas très loin », et horresco referens…« ça finit par le racisme ». Etant entendu que le globalisme, lui, conduit nécessairement aux béatitudes terrestres avec un nouveau Monde…
De telles crétineries dans la bouche du Garde des Sceaux, n’ont nullement surpris les gens qui suivent depuis des années, son parcours tonitruant semé de provocations répétées. Preuve que, sous la fonction ministérielle, continue de battre avec rage, le cœur d’un militant subversif adepte de la doxa cosmopolite.
Mais ce « terroriste des prétoires » qui a en détestation la magistrature, qui a clamé bien fort qu’il ne serait jamais Garde des Sceaux, est-il bien l’homme idoine pour exercer une telle charge ? Son premier acte fut sa visite empressée à la prison de Fresnes, où il fût ovationné par les détenus, comme l’un des leurs. Aux cris d’« Acquittator », tous ces innocents autoproclamés lui ont fait fête en tambourinant sur leur porte. Quant à sa déclaration, à sa sortie : « Le Garde des Sceaux se dit préoccupé par la liberté et les conditions de détention », elle n’a guère choqué grand monde dans les hautes sphères. Un ministre de la Justice, digne de ce nom, aurait réservé sa préoccupation à l’égard du seul personnel pénitentiaire. Il aurait dénoncé le laxisme judiciaire qui encourage les voyous et criminels dans leurs bas instincts. A ceux-ci, il aurait rappelé sans fard, qu’ils ont perdu tout droit de revendication auprès d’une société qu’ils ont bafouée et meurtrie. Mais non, rien de tel chez notre bonhomme. Son camp, il l’a choisi depuis longtemps et il lui reste fidèle…
Se présentant comme « Garde des Sceaux au sang-mêlé », s’est-il rendu compte de la stupidité abyssale qu’il énonçait, puisque ses deux parents sont issus du même socle biologique ? Ignore-t-il ou veut-il ignorer que chaque peuple d’Europe n’en faisait qu’un à l’origine ? Pourquoi une tel hymne au métissage ? A-t-on déjà entendu un ministre de leur république revendiquer son ascendance de souche ? Sa fierté d’être un autochtone, un Français de sang et non de papier ? On mesure là, le poids écrasant du conditionnement scolaire persistant chez l’adulte qui, au nom de l’égalitarisme, interdit toute manifestation de fierté nationale, religieuse et ethnique, c’est-à-dire civilisationnelle. Une fierté naturelle qui n’est en rien synonyme de haine de l’autre ou de racisme (dans sa définition actuelle), mais tout au contraire le plein bonheur à vivre bien dans sa peau, en harmonie avec son environnement naturel.
Déclarant à son arrivée, que son ministère serait « celui de l’antiracisme et des droits de l’homme », il nous a averti qu’il était d’abord au service d’une idéologie politique mondialiste comme ces ministres de la justice soviétique d’antan avec la doctrine marxiste. Joignant la patte griffue à la parole, Pataud Dupont-Moretti a démontré depuis lors par ses actions ciblées, qu’il n’est pas un ministre de la Justice soucieux du bien commun mais un militant pur jus de la cause la plus détestable qui soit, le cosmopolitisme. Ce qu’aucun peuple encore sain ne peut admettre sous peine de déchoir et disparaitre.
Rien d’étonnant qu’un tel ministre d’une justice bien républicaine car bien cosmopolite, « booste » les procédures répressives. Non, à l’encontre des Black Blocs, nervis rouges, racialistes noirs, et milices communautaires qui ne sont jamais inquiétés, bien sûr ! Mais contre les seules pensées et activités patriotes. C’est donc une guerre ouverte associée à un combat personnel qu’il mène depuis toujours. Depuis son installation Place Vendôme, des organisations, des journalistes, des blogueurs, des écrivains subissent sans relâche les foudres légales de l’Injustice. Bel exemple d’une transsubstantiation politique réussie chez ce personnage sorti d’un roman de Zola. D’un coup de baguette magique, l’« Acquittator » des crapules en tous genres s’est mué en « Liquidator » des opposants à l’invasion migratoire.
Ainsi, au « pays des Lumières » et « de la liberté d’expression » (prière de ne pas rire), aujourd’hui comme hier, rien ne change. Tout reste dans le virtuel. Et le visuel avec l’inscription des « Grands principes » au fronton de nos édifices, pour bien nous persuader de leur réalité. Tout à l’opposé des Etats-Unis qui, par le premier amendement de leur constitution s’interdisent de limiter la liberté d’expression, la liberté de la presse ou le droit de s’assembler pacifiquement.
Malgré tout ce qui nous oppose, reconnaissons cependant à cet ancien avocat pénaliste, une certaine « épaisseur », dans tous les sens du terme, tant par sa personnalité que par ses nombreux succès professionnels (145 acquittements, d’où le surnom d’« Acquittator »). Et un parcours assez méritoire pour un être issu d’un milieu fort modeste contrairement à tous ses congénères politiciens dont l’origine sociale n’a guère varié depuis le Directoire.
N’en demeure pas moins que son hostilité à la peine de mort pour les assassins (leurs victimes, nos « élites » s’en fichent allègrement !), le range dans le même sac que ses illustres prédécesseurs Aristide Briand et Robert Badinter. Par d’autres aspects, Dupont-Moretti nous rappelle autres hommes de loi tout aussi funestes, tels l’avocat Saint-Just et le procureur Fouquier-Tinville, acharnés eux aussi à la destruction de leurs ennemis mêmes les plus inoffensifs.
Hors de question, donc, d’accorder la moindre confiance à ce garde des sceaux propulsé par l’oligarchie régnante. Pas plus qu’à l’égard de la justice française, dans son ensemble. Les verdicts rendus depuis plusieurs décennies, en vertu des lois scélérates Pleven et suivantes, sont de la même eau que ceux de jadis sous la période révolutionnaire. Le sang en moins, certes, mais toujours prononcés sous une phraséologie aussi moralisatrice qu’hypocrite, dont les inspirateurs sont connus, mais qu’il nous est interdit de nommer.
Jakez GWILLOU (17 mars 2021)