Alors que notre système politique repose officiellement sur une Volonté générale clairement exprimée, c’est-à-dire un consensus majoritaire lui donnant la légitimité de nous gouverner, que voyons-nous au fil des tournois électoraux ?
Un absentéisme persistant et grandissant qui atteint le record abyssal de 66% aux dernières élections. Bel exemple de démocratie, en effet, où les élus de notre République des loges ne représentent qu’un tiers des votants, tout en occupant sans vergogne, la totalité des sièges. L’anarque dans toute sa splendeur ! A l’instar des Allemands de l’Est d’hier qui votaient avec leurs pieds pour fuir le paradis soviétique, les Bretons et les Français ont préféré les ballades en famille aux joies de l’isoloir républicain. Mais aucun des candidats de la Gueuse ne vous donnera l’analyse honnête qu’on est en droit d’attendre sur cette grève du vote.
Ces candidats au sourire enjôleur sont mal placés, il est vrai, pour reconnaitre que l’offre électorale était lamentable. Nous, si. Car les listes en présence affichaient toutes grosso modo le même discours convenu. Une fusion de toutes ces listes aurait été plus honnête assurément, avec en prime, l’économie d’un second tour de manège sur les deniers de l’Etat. Car, enfin, aucun des quémandeurs de suffrages ne se démarquait de ses concurrents. AUCUNE OFFRE ALTERNATIVE au maudit système, aucun discours porteur d’espoir pour notre avenir tant immédiat que lointain. D’où ce rejet massif de la classe politique installée. En bref, le cirque électoral et ses marionnettes ne prend plus. Parce que les cinquante dernières années ont démontré implacablement la parfaite inanité des changements de majorité électorale. A tous les échelons.
L’inefficacité flagrante de la caste politicienne à résoudre les problèmes qui plombent notre société (criminalité exponentielle, chute de la natalité autochtone, chômage endémique, invasion migratoire, ensauvagement général de la société, promotion de toutes les déviances sociétales…) explique grandement ce désintérêt électoraliste. Alimenté, du reste, par l’absence d’une vision cohérente de l’avenir. Car, avec nos pseudo-représentants, mais vrais jacasseurs, nous naviguons à vue, sans égard pour les récifs qui s’accumulent autour de nous. Sans égard pour les problèmes et les souffrances qui nous accablent, car leur seule préoccupation d’élus réside dans le maintien du Système qui assure leurs prébendes.
QUAND LE PEUPLE SE REVEILLE
L’électeur prend finalement conscience qu’il n’est plus maitre de son destin. Que tout pouvoir réel lui a été ôté, puisque tout est décidé à Paris et Bruxelles, auxiliaires de la ploutocratie mondiale. Que, par conséquent, aucune amélioration de son cadre de vie ne sortira des consultations électorales. Les politiques lui ont tellement promis, tellement menti…On lui interdit tout référendum sur des sujets fondamentaux (peine de mort, immigration…). Et quand les résultats d’un référendum (cf. Traité sur la constitution européenne en 2005) déplaisent aux décideurs mondialistes, la députaille se charge de la vilaine besogne. Alors, à quoi bon ?
Pourquoi, en effet, devrions-nous passer sous les fourches caudines du processus électoral, puisque notre système institutionnel est conçu et verrouillé de telle sorte qu’il reconduit immanquablement les faillis du système dans leurs fonctions ? Quand les tares de notre faune politique s’étalent de concert avec une attitude des plus moralisantes et le rappel ad nauseam des « valeurs de la république » ? Quand ces politicards bénéficient d’une immunité totale par des non-lieux automatiques ? Quand l’irresponsabilité et l’anonymat règnent en maitres au sein de la Fonction publique ? Quant apparait clairement l’escroquerie de la séparation des pouvoirs et la duperie de la souveraineté populaire détournée par l’Etat profond ?
Le summum de cette farce sinistre est atteint, lors des soirées électorales, quand tous ces cuistres nous infligent l’affligeant spectacle de figurants autosatisfaits. Trop imbus d’eux-mêmes et de la hauteur de leur programme, pour reconnaitre leurs erreurs ou défaite. Trop heureux de nous expliquer que le Peuple n’a pas bien saisi la hauteur et la subtilité de leurs intentions. Un manque de pédagogie, en quelque sorte, pour ces phares de la pensée humaniste…
UNE RACLEE DÛMENT MERITEE
Les abstentionnistes des 20 et 27 juin 2021 ont bien compris, que les pseudo-alternatives droite-gauche n’ont fait qu’aggraver, tour à tour, leur vie quotidienne jusqu’au pourrissement présent. Contrairement à ceux qui restent prisonniers du formatage de leur enfance. Mais chez ces rêveurs impénitents du suffrage universel qui affichent leur fierté d’accomplir leur Devoir, fort courageusement dans l’isoloir, à l’abri des regards indiscrets, que constatons-nous ?
Primo, la raclée tant attendue et méritée infligée au parti présidentiel (LREM) qui traduit le rejet épidermique d’un peuple méprisé, bâillonné et réprimé. Secundo, un fort recul inattendu du RN qui paie ainsi le prix de son ralliement aux dogmes du Système, de son discours vaporeux et incohérent, de ses dirigeants sans charisme, et de sa non-participation aux grands mouvements de contestation populaire (Manif pour tous, Gilets jaunes, dictature sanitaire…). Tertio, la reconduite des cliques LR et PS – que l’on croyait hors course – à la direction de leurs régions respectives. Ce qui questionne sur la versatilité du corps électoral et sa capacité à entrevoir l’intérêt national sur le long terme. Petite consolation toutefois pour les Nationalistes bretons et autres minorités nationales : en Corse, le Conseil territorial reste aux mains des Nationalistes corses. Une gifle pour Marianne. Un exemple pour nous.
CONCLUSION
Quelle que soit leur étiquette, ces soi-disant élus régionaux et départementaux sont désormais discrédités. Car selon la doxa démocratique auxquels tous adhèrent, ils ne sauraient être légitimes du fait de leur caractère minoritaire. Ce que les Nationalistes d’avant-guerre appelaient des « maquereaux légitimes ». La persistance d’une fracture se confirme donc entre le Peuple réel et ses élites auto-proclamées. On ne peut que s’en réjouir.
Que cette abstention massive, acte politique majeur, horrifie les candidats du régime, quoi de plus naturel ! Puisqu’elle témoigne de l’effondrement de leur corpus doctrinal sous le poids de ses contradictions et des saines réalités. Elle révèle surtout une évolution des esprits qu’aucun parangon du système n’est désormais capable de juguler. C’est la fin de leur monde qui s’amorce et l’arrivée d’une nouvelle ère qui s’annonce. Incapables qu’ils sont, de voir dans ce vent nouveau qui souffle sur la Bretagne et la France, celui d’un réveil des peuples historiques las d’être floués par des hâbleurs démagos aux faillites retentissantes.
Que nos concitoyens leur tournent le dos, c’est assurément un bon début. Mais il appartient, dès à présent, aux Bretons non-reniés d’envisager de porter l’estocade au régime franco-républicain. Pour ce faire, une seule voie s’ouvre à eux : LE NATIONALISME ETHNIQUE.
Car lui seul, impose le retour des valeurs traditionnelles et naturelles qui ont fait la prospérité et la grandeur de notre pays. Lui seul, est capable de régénérer notre Nation et d’en finir avec une société sans âme, ramollie et décadente. Lui seul représente une alternative nationaliste sans compromis avec un Etat fransquillon cosmopolite en voie d’effondrement.
Voilà pourquoi le Peuple breton doit, en bonne logique, s’émanciper de la tutelle de cet Etat artificiel. Tout d’abord, en entrant de plein pied dans la voie du COMMUNAUTARISME qui réussit si bien aux autres groupements ethniques. Surtout quand il s’agit d’intrus…. Nul doute qu’une alternative nationaliste susciterait alors le réveil et le ralliement de nombre de Bretons de sang qui refusent de disparaitre dans le chaudron infernal multiculturel et multiethnique. Car dans le chaos qui vient, l’isolement et l’individualisme sont pour le Breton, les plus sûrs moyens de finir tragiquement, sous les auspices d’une Marianne décatie pour avoir trop battu le trottoir au profit de sa clientèle bigarrée.
Jakez GWILLOU (4 juillet 2021)
