Jour de Pâques. Jour pendant lequel nous sommes invités à vivre en présence du Ressuscité. Et ce jour-là, la tombe de l’Abbé Perrot à Koat Keo a été profanée par ceux-là mêmes qui l’avaient tué le 12 décembre 1943.
Chaque jour, l’Abbé Perrot priait pour nous: femmes, hommes, simples Bretons. Et si cette année 2018, ces hommes, ces femmes c’était nous ? Et si la profanation de la tombe de l’Abbé Perrot était un signe, une invitation à nous laisser « éclairés par la splendeur du Seigneur ressuscité ? » (Benoît XVI).
Être témoin de la personne et de la vie de l’Abbé Perrot, c’est être témoin de cette joie spirituelle, « cette joie qu’aucune souffrance ni peine ne peuvent anéantir, parce que c’est la joie qui jaillit de la certitude que le Christ, par sa mort et sa résurrection, a définitivement triomphé sur le mal et sur la mort », ajoute le Pape émérite.
Le don des larmes
C’est bien beau cette joie, pensez-vous peut-être. Comment se réjouir, quand on vit des moments particulièrement douloureux ? L’Abbé Perrot et combien d’autres prêtres bretons ont fait cette douloureuse expérience.
Devant Perrot, nous pleurons simplement. Et vous qui avez souillé sa tombe, vous n’avez pas les bonnes lunettes, car voyez-vous, parfois, dans notre vie, les lunettes pour bien voir, ce sont les larmes. Il y a des moments où seules les larmes nous préparent à affronter l’ignominie. Dans notre vie, nous avons tous traversé des moments de joie, de douleur ou de tristesse. Nous sommes tous passés par là. Mais, dans les moments les plus sombres, nous Bretons n’avons pas peur de pleurer.
En avant, marche !
Alors, Yann-Vari Perrot nous donne ce précieux conseil : « Pour rencontrer la foi et la Bretagne, il ne faut pas regarder en arrière, mais se mettre de manière nouvelle au service des hommes et des femmes de Bretagne. Alors, prenons un nouveau sentier, résolument tourné vers la vie : la mort de Yann-Vari Perrot et sa tombe profanée conduisent au Renouveau!
Joyeuses Pâques !
